Tension élevée et fatigue

moms sur l'app
Nous avons fait une sélection des meilleurs posts de l'app publiés par les moms.
A
Anaïs
28 mai 2019

Journée où je me suis trouvée d'une dose de fatigue élevée.. Ce soir après un bain.. me suis sentie pas très bien.. comme si une baisse de tension.. estomac à l'envers.. grosse fatigue Avec un bébé qui bouge comme jamais ! C'est assez étrange ce soir.. Je me sens bizarre ce soir.. Plus des contractions sans douleur bien sûr ! Avez vous déjà ressenti des choses comme celles là ?

4 commentaires
💖
💖💋Hipopo d'orange🍊💖
En ce moment c'est à peu près tout les deux jours pour ma part. . Courage pour la fin?
28 mai 2019

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A
Anaïs
je t'ai envoyé un MP
28 mai 2019

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L
Lisa 🙏MAP
Avec la chaleur de l’eau tu peux faire une hypotension
29 mai 2019

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🌺🌸Anaïs_MomApril2019🐾
5 avr. 2019

Sortie du rdv gynéco. RAS rien n'a bougé, clairement je souffre pour rien avec mes contractions. On adore. Sinon tension élevée donc suivi par sage femme 2fois par semaine à la maison. J'ai perdu du poids. Fatigue... Bébé va bien mais maman épuisée

10 commentaires
C
Caroline
Courage, je suis dans le même cas que toi
5 avr. 2019

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🌺🌸Anaïs_MomApril2019🐾💙
courage aussi alors !!
5 avr. 2019

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🌺🌸Anaïs_MomApril2019🐾💙
j'en peux plus je te jure !! Pour le coup je veux pas forcer la nature mais la il le faut !! Merci ❤️❤️❤️❤️
5 avr. 2019

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🐔
🐔🎀 Alexandra 🍀🐾🌍🌱📵🆓🛀👐
29 jan. 2019

Un petit texte plein de sens pour toutes les Hashimoto du groupe qui ont du mal à faire prendre conscience à leur entourage que la maladie est invisible mais bien présente au quotidien ? "Mon nom est Hashimoto.  Je suis une maladie auto-immune invisible, j'attaque ta thyroïde pour te causer de l’hypothyroïdisme.  Je suis maintenant scotchée à toi pour toute ta vie !  Si tu as de l'hypothyroïdisme, tu m'as probablement : je suis la maladie auto immune la plus répandue aux États-Unis et dans beaucoup d'autres pays du monde entier.  Je suis si sournoise que je ne me montre pas toujours dans ton analyse de sang. Les autres autour de toi ne peuvent pas me voir ou m'entendre, mais ton corps, ton organisme me sentent. Je peux t'attaquer n'importe où et de n'importe quelle façon, comme il me plaira. Je peux te causer des douleurs intenses ou, ....si je suis de bonne humeur, je peux juste faire que tu aies mal partout.  Souviens-toi quand tu étais pleine d'énergie, que tu courais et que tu t'amusais ? Je t'ai pris cette énergie et je t'ai donné l'épuisement : Essayes de t'amuser maintenant !  Je peux prendre ton bon sommeil et à sa place, te donner le brouillard cérébral et le manque de concentration.Te faire perdre ton emploi..  Je peux faire tomber tes cheveux , les faire devenir secs et fragiles, te causer de l'acné, une peau sèche, des problèmes de cicatrisation  Je peux te faire prendre du poids et peu importe ce que tu mangeras ou combien de sports et d'exercices tu feras, je peux garder ce poids sur toi... Je peux aussi te faire perdre du poids : Je ne veux pas faire de discrimination  Certaines de mes autres amies maladies auto-immunes me rejoignent souvent, te donnant bien plus à traiter : lupus, maladie cœliaque, polyarthrite, sclérose en plaques,...  Tu ne m'as pas demandé : je t'ai choisi pour des raisons diverses. Le nucléaire,.... tel virus ou telle maladie dont tu ne t'es jamais vraiment remise, ou cet accident de la route, ou un trauma (je prospère sur le stress), le boulot.  Tu peux aussi avoir des antécédents familiaux génétiques . Indépendamment des causes, je suis ici pour longtemps !!  J'entends dire que tu vas voir un docteur pour essayer de te débarrasser de moi.... Cela me fait rire ! Essayes donc ! Essayes juste ! Tu devras aller à..... beaucoup de consultations.., docteurs... dermatos, endocrinos, gynécos, .otorhinos..) jusqu'à ce que tu trouves celui qui pourra t'aider efficacement et/ou poser le bon diagnostic.  Tu prendras des médicaments mauvais pour ta santé, des pilules anti-douleurs, des somnifères, des pilules d'énergie, et si tu dis que tu subis de l'anxiété ou de la déprime, on te donnera des pilules anxiolytiques et des antidépresseurs.  Mais il y a tant d'autres chemins que je peux prendre pour te rendre malade et malheureuse , la liste est infinie : cholestérol, problème de vésicule biliaire, de tension, de glycémie, de cœur (parmi d'autres) ? C'est probablement moi.  Ne pas tomber enceinte, ou faire une fausse couche ? C'est probablement moi aussi.  Essoufflement ou "faim aérienne ?" , probablement moi.  Enzymes de foie élevées ? probablement moi.  Dents qui tombent et problèmes de gencives ? Acouphènes ? Migraines ? c'est encore moi  Je t'ai dit que la liste était infinie !  On te dira de penser positivement, tu seras poussée, poussée et surtout,...pas prise au sérieux quand tu essayeras d'expliquer au nombre infini de docteurs que tu auras vu............. tes symptômes.  Cela te fera comprendre l'action débilitante que je mène et combien je t'épuise vraiment . En consultant, selon toute probabilité tu obtiendras la référence d'un médecin moins "ignorant", voir un psychiatre!!!!!.  Ta famille, amis et collaborateurs, tous t'écouteront jusqu'à ce qu'ils soient juste fatigués d'entendre parler de ........comment tu te sens.  Certains d'entre eux diront des choses comme "Oh, tu est juste dans un mauvais jour" ou "C'est normal, tu ne peux pas faire les choses que tu faisais quand tu avais 20 ans !" ou encore: "Lèves-toi, bouges, sors dehors et fait des choses, tu te sentiras mieux "  Ils ne comprendront pas que j'emporte l'essence de ton énergie, que j'ai tout pouvoir sur ton corps, ton organisme et ton esprit pour te permettre de faire ces choses.  Certains commenceront à parler dans ton dos, ils t'appelleront "l' hypocondriaque",. On te dira des choses comme : "Oh, ma grand-mère l'avait et elle a le bon traitement"........ alors que tu tenteras désespérément d'expliquer que........ je ne m'impose pas à tout le monde de la même façon.  Ils ne comprendront pas que cette maladie a un impact sur ton corps de ta tête ...jusqu'au bout de tes orteils et que chaque cellule et chaque système de ton corps et chaque organe exigent la quantité appropriée et le bon dosage d'hormone pour toi . Pas pour quelqu'un d'autre !  Perte de mémoire, étourderies, crise de nerfs, irritabilité, envie de dormir, infections , baisse de libido et j'en passe...Tu peux toujours soigner ta thyroïde mais moi j'y suis , j'y reste !.....  Je suis la Maladie d'Hashimoto" 

12 commentaires
J
Jurassic Mum ????
C’est tellement ça ! Très beau texte. Tu pourras me l’envoyer en MP ?
29 jan. 2019

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🐔
🐔🎀 Alexandra 🍀🐾🌍🌱📵🆓🛀👐
bien sûr !
29 jan. 2019

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m
mybabylove3 👩👩❤️️
Merci de te lire et que je me reconnais à 100% la dedans je sais plus quoi faire pour qu'on me comprenne qu'on m'entendent du coup comment faire pour montrer que oui on peut être atteinds de ça ?? Pourrais tu me l'envoyer stp j'ai ma sœur qui est comme ça aussi elle a eu la thyroïde enlevé je voudrais lui transmettre ce texte stp merci à toi
29 jan. 2019

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A
Anissa 🍫🍪🍩
13 déc. 2018

Lundi 11 décembre 2017- J-16 avant le terme. Rdv avec la gygy, un amour cette femme, elle constate direct que mon bidou a encore bien prit et le poids sur la balance ne cesse d’augmenter : 82,5kg ! Comme à son habitude elle me fait un petit regard du genre c’est pas bien ? Niveau poids nous sommes à +24,5kg. En m’auscultant elle constate que j’ai un excès de liquide et que ma glycémie sur ma dernière pds (2,6gr a jeun ) est assez élevée.. Col toujours à 2 ,mais depuis un mois déjà donc bon rien d’alarmant. Elle est inquiète de ma prise de poids excessive en fin de grossesse , je n’ai pas pu faire les tests de dépistage de diabète car je vomissais à chaque fois , mon corps ne supporter pas le produit , elle décide de m’envoyer en Suivi Intensif de Grossesse pour surveiller bebe. Le 11 au soir, je suis prise de contractions plutôt douloureuses, j’appelle ma soeur ( mon mari travail de nuit ), voyant que je blaguer pas elle suggère de m’en mener aux urgences , j’exige avant ça de passer manger indien (terrible envie de grossesse) . Finalement on a atterri au drive du mcdo , les contractions étaient beaucoup trop fortes .. Je mange mon fish tranquillou, aux urgences toujours pareil pour le col et effectivement pas mal de contractions sont visibles au monito. Les heures passent mais rien .. mon mari arrive à 4h , il prend le relais . On s’endort jusqu’au petit matin . Une interne vient nous voir , et dit qu’il est préférable que je rentre à la maison car les contractions n’agissent pas sur mon col , et qu’il faudra consulter aux urgences qu’en cas d’urgence .. Cool la meuf! elle me conseille de marcher . On rentre à la maison , j’avoue que j’étais un peu énervée de sa façon de me parler , bref ko on s’endort vers 12h , réveil à 19h ! Je dois avouer que ça m’a fait un bien fou , je peter la forme , aucune douleur , rien . Une fois calé devant la télé tranquille , je suis prise par des douleurs atroces dans le dos et le bas du ventre , le genre de douleur ou tu es obligé de te cambrer pour te soulager un minimum .. à cet instant la , en subissant ces douleurs la , j’ai compris ce que le mot contractions voulait dire ! Avant c’était du pipi de chat ? Je souffrais , mais plus je souffrais plus je me disais que ces contractions agiront sûrement sur mon col . J’ai essayé de les gérer , je me souviens avoir téléchargé des applications pour compter les contractions , pour apprendre à rester zen dans n’importe quelles circonstances ... franchement en y repensant c’était dur mais j’ai adoré , c’est mon côté mazo lol Ce fut intense , petit moment d’accalmie , puis mon mari est rentré. Il m’a demandé depuis combien de temps j’étais comme ça , à 4 pattes dans le salon .. je lui répond que ça dure depuis des heures mais que j’ai su surmonter ça ! Il m’aide à prendre une douche , et en sortant de la douche je perd les eaux , ou du moins une partie , c’était très bizarre .. Une fois arrivé à l’hôpital , col ouvert à 3 ! Quoi ?! Seulement . Franchement je pensais au moins être à 5-7 .. On m’envoie en chambre en me disant qu’on laisse faire les choses seuls pour le moment . Moins d’une heure après , vers 8h , col à 5 ! J’étais contente mais ko.. On me fait à nouveau basculer en salle de naissance . Mon mari est là , ma soeur est là , à tour de rôle il m’épaule .. ma maman a commencé son service de soutien en début d’après midi . Mon col a fait une pause à 5 pendant de longues heures .. vers 14h , à 6, on me pose la peri, je faisais la maligne à dire j’essaierais sans . Eh bien non , désolée d’en décevoir , je ne fais pas partie de cette team la , j’aime bien la douleur mais faut pas abusé non plus hein.. le travail est long , durant toutes ces heures , je rêvais que d’une chose de boire ou manger .. je comprenais pas pourquoi on m’interdisais cela ( soit disant en cas d’opération ) . Je supplier les larmes aux yeux l’étudiante sage femme de me donner une goutte d’eau . Honnêtement ça m’a traumatisé ça . En plus j’étais sous péri , sous morphine , donc d’après mes proches , je faisais bien rire la galerie. Vers 17h on me perce la poche des eaux car le reste n’est pas sorti .Et là surprise ... malgré ce que j’avais perdu il en restait énormément et il était NOiR -vert ! Aie. Vers 19h dilatation complète ! Youhouuuu on s’est décidé pour le prénom 5min avant , heureusement ! On commence les essais poussées , c’est comme dans les films ou dans baby-boom, aller madame on tient sa respiration et on poussssssseee ! Instant magique , je sentais pepette passer puis remonter .. à plusieurs reprises . Bon , au bouts de plusieurs tentatives . Personne ne dis rien . J’ai insister pour continuer tant que ça ne mettait pas bebe en danger . La sage femme revient avec mes analyses , glycémie 4,7gr. Ils m’expliquent donc que j’avais sûrement un diabète gesta non diagnostiqué et que vu ma prise de poids , bebe doit être un peu plus gros que les estimations (estimée à 3,2kg pour la naissance) . Ils appellent le médecin . Il était froid et inquiet. Il me demande si je vais bien , je répond que oui mais que j’aimerais vraiment accoucher là pour pouvoir manger .. glycémie mauvaise , tension à 8,3. Il dit qu’on a trop attendu et que pour éviter d’en perdre une il vaut mieux me faire une césarienne d’urgence .. J’ai plus trop les mots pour expliquer , la césarienne ne me faisait pas peur mais j’ai pleurer mais genre abusé , j’ai dit que je sentais bien ma fille descendre , que peut être que je devais pousser un peu plus fort .. Il refuse et demande à ce qu’on me prépare. Franchement mon mari , qui de base et très peu démonstratif m’a soutenu d’une de ces force ! J’ai littéralement craquer .. On m’emmène au bloc . Les larmes ne s’arrêtait pas. J’avais froid , faim , fatigué. Mais la rencontre qui m’attendais me faisait tenir le coup . Il m’ouvre , je cris en disant que je sentais tout , l’un dit « mais c’est impossible ! » j’insiste en disant que c’est bon j’avais pas que ça à $mentir sur des trucs aussi important , il relit le dossier et constate que la dose d’anesthésie était trop faible !! Je les ai vu se précipiter, me mettre un masque sur la tête puis plus rien . Je ne me souviens de plus rien .. Je me suis réveillé aux alentours des 22h. Je vois mon mari , en larmes , des larmes d’amour , notre fille dans les bras , il me disait « merci , merci pour ce magnifique bébé » . J’étais tellement ému et je me suis rendormi , je n’avais aucune force pour maintenir mes yeux ouverts .. Une autre tentative de réveil , cette fois j’ai vu maman donnant à boire à ma fille et tentant de me la mettre sur moi pour un éventuel peau à peau .. J’y arrivais toujours pas . Vers 23h30, je me remet de tout ça , ma fille était sur moi , on m’annonce une poulette de 4,010kg et 51cm ☺️ Neliya est née le 13 décembre 2017 à 20h48 . Elle nous comble d’amour . Chaque accouchement est différent . Et je souhaite à toutes les mères et futures mères de kiffer , de savourer , du début de grossesse jusqu’à l’infini ❤️? - [ ]

14 commentaires
K
Karo
Merci pour ce beau résumé d'accouchement ?
14 déc. 2018

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☀️️🌴🐼 cailloux & co' 🐼🌴☀️️
Wouaw bravo magnifique ?????
14 déc. 2018

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S
Sanka
Félicitations
14 déc. 2018

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F
Fℓσriαne - insta came
7 nov. 2018

Je m'appelle Floriane, j'ai 30 ans. Je suis maman d'une petite Zoë de 10 ans dans 3 mois, née à 40sa, à 2,900kg et 48cm, d'un petit Sacha, né par déclenchement le 10/02/17 à 33sa et 5 jours, à 1,410kg et 40cm suite à une pré-éclampsie et à un RCIU sévère, et d'un petit Charlie, né le 30/08/18 à 40sa et 4 jours, à 3,840kg pour 52cm.  Voici l'histoire de la naissance de Sacha. Le mardi 7 février 2017, je pars pour faire une écho de contrôle (pour la croissance, car petit bébé). Je ne le sais pas encore mais je ne ressortirai pas de l'hôpital, et le jeudi je serais déclenchée... J'avais des signes, et je sentais que je n'irai pas à terme depuis un moment sans savoir trop pourquoi et sans trop vouloir y croire... Et cela a bel et bien été le cas. J'avais déjà eu quelques soucis de tension élevée, mes analyses avait montré à plusieurs reprises que j'avais un taux de protéines trop important, et là, l'échographie dévoilait un bébé qui n'avait pas pris de poids en 10 jours... J'étais en train de faire une pré-éclampsie. Lorsque ma gynécologue m'a annoncé la nécessité de "faire sortir" mon fils de mon ventre (les mots sont choisis volontairement car on ne pense pas à une naissance mais à un sauvetage), le monde s'est écroulé sous ma chaise. J'ai mis quelques minutes à réaliser que c'était sérieux. Ma première réaction a été de dire "mais vous êtes sûre ?"... Puis j'ai tenté de gagner des jours... Elle m'a dit que cela serait soit pour jeudi soit pour vendredi. Évidemment, j'ai dit vendredi... En fait, je n'y croyais pas. Puis les émotions m'ont littéralement submergée et je me suis effondrée. Une véritable panique s'est emparée de moi. J'avais certes eu quelques signes à plusieurs reprises, mais j'étais sereine, je ne me sentais pas malade... Je n'avais pas mesuré la gravité de la situation et j'étais loin d'imaginer que les choses allaient prendre cette tournure... J'avais toujours eu cette intuition que je n'irai pas jusqu'en avril, mais jamais je ne m'étais dit qu'il était possible que mon lutin puisse naître avant 37 semaines d'aménhorée... C'était donc inattendu, je n'étais pas prête à entendre une telle nouvelle et j'étais sous le choc. On m'avait donné l'estimation d'un bébé d'1,500kg, ce n'était pas possible, il ne pouvait pas sortir, il n'était pas terminé... "Je ne l'avais pas terminé". Tous les éléments de mon projet de naissance se cassaient la figure un à un, comme des dominos. Et puis comment ça allait se passer concrètement, allait-on devoir être séparés ? Changer d'hôpital ? Comment sont les bébés à ce stade ? Peuvent-ils respirer seuls ? S'alimenter ? Digérer ? Bref j'ai eu besoin de tout savoir. Pendant ces 7 mois, j'avais fait des tonnes de recherches sur tout ce qui concernait l'allaitement (d'un bébé à terme), le cododo, le portage, la composition des produits d'hygiène, la pratique de la motricité libre, les méthodes de diversification (DME etc), tout ce qui selon moi allait être la meilleure façon d'offrir le monde à mon enfant... Mais sur le sujet de la prématurité je ne savais rien. Je n'avais pas pu me préparer et j'étais aussi démunie qu'impuissante. Puis, est arrivée la culpabilité. Était-ce de ma faute ? Et si j'avais mangé moins salé ? Et si j'avais bu plus d'eau ? Pourtant je m'étais reposée (bien plus que pour mes deux autres grossesses)... Je n'avais pas su lui donner le meilleur que moi. Mais pourtant je l'aimais tellement cet enfant, cela aurait dû se passer autrement, on était tellement bien comme ça, pourquoi fallait-il que ça s'arrête ? Il devait y avoir une raison... En bref, je me sentais comme un incubateur défaillant. Comme si je n'avais pas aimé suffisamment mon enfant. Comme si c'était ce que mon corps avait voulu me faire comprendre. J'ai eu deux jours pour penser à tout ça. Deux jours pour digérer la chose, pour en parler à mon fils, pour lui présenter mes excuses mille et mille fois... Deux jours pour pleurer en comptant les derniers mouvements de mon bébé à l'intérieur de mon ventre, qui d'ailleurs à mon grand désespoir, du fait de l'injection des corticoïdes, était bien moins actif que d'ordinaire. Deux jours pour m'informer et me faire une idée de la suite. Pour lui, et également pour nous deux. J'ai assez rapidement décidé de retrouver mon calme et d'utiliser toute mon énergie pour apprendre. Il n'avait pas besoin de ressentir toutes ces émotions négatives. Il avait besoin d'une maman avertie, qui l'accueille positivement. J'ai donc demandé à voir une consultante en lactation pour savoir ce qui allait être envisageable. J'ai vu une sage-femme car il n'y en avait pas dans ma clinique... Les informations étaient assez basiques et succintes. La conclusion était que le taux de réussite d'un allaitement de prématuré était faible... La plupart des mamans décidaient rapidement de passer au biberon (conseillées ou non par le personnel médical) car la prise de poids et donc la sortie de néonat étaient plus rapides. Mais certaines y arrivaient. C'était donc possible. Je m'accrochais avec ferveur à la certitude que je réussirai. Arrive donc l'étape fatidique du déclenchement. Le lancement des opérations. Les contractions arrivent rapidement après la pose du tampon, et ne sont que le début du processus de cette naissance organisée, tout est supervisé, contrôlé... Il n'y a plus rien de naturel. Je suis une machine organique et mon accouchement ne m'appartient pas. Mon col ne lâche pas prise et cela ne me surprend pas vraiment. J'ai le sentiment que rien en moi n'est prêt. Comment convaincre mon corps qu'il est l'heure et qu'il n'a pas le choix ? Comment lui faire comprendre qu'il est important de céder, de faire ce que l'on attend de lui, afin de ne pas faire souffrir ce tout petit être fragile ? Je veux à tout prix éviter une césarienne... Je l'ai déjà fait, je sais accoucher, et j'y tiens profondément. Je veux au moins faire ça de la façon dont ça aurait dû se produire dans des conditions "normales". Les heures passent et j'essaie d'être détendue autant que possible. Je sais que bébé en a besoin et que ça m'aide. Le fait de savoir que pour le moment mon fils tient le coup malgré la force et l'enchaînement des contractions sur son tout petit corps m'aide beaucoup, je prends progressivement confiance en moi et en lui. Je le sens plus fort que je l'aurais cru. Ça fonctionne. La porte de mon corps s'ouvre et décide de laisser s'engager mon enfant. Je le sens glisser doucement... J'appréhende terriblement de le rencontrer... Au moment de pousser, j'ai une sensation étrange. Je sais qu'il faut que je pousse à fond mais je n'arrive pas à y aller de toutes mes forces. Je visualise malgré moi sa tête qui doit être toute petite, son minuscule nez tout fragile... Et j'ai peur de l'abîmer. (C'est finalement moi qui me serai fait mal, lui n'aura rien senti et son crâne sera indemne.) À 21h15, lorsqu'il sort enfin, la sage-femme le soulève et j'aperçois une forme irrégulière, quinze centimètres carré de mon bébé tout recroquevillé... Ma première pensée a été de me dire qu'il était mort. Ce petit être si minuscule... Il ne pouvait pas vivre. On l'a posé sur moi quinze secondes pendant lesquelles mon cerveau s'est mis en pause... Je ne sais plus ce qui s'est passé, ce que j'ai dit ou pensé. Puis on l'a emporté. C'est seulement au moment où la puéricultrice a fermé la porte de la salle de naissance que j'ai entendu mon fils crier... Et c'est à ce moment là que j'ai retrouvé mes esprits. "c'est mon fils qui hurle comme ça ?" Je n'y croyais pas... Un son si puissant qui sortait d'une si petite chose ? On m'a répondu que cela ne pouvait être que lui car j'étais la seule à accoucher en ce moment dans le service. Il était né. J'étais sa mère. On nous a demandé son prénom... Sacha. On m'a donné son poids, 1410 grammes... D'après leurs observations tout allait bien, il respirait seul mais il allait être mis en couveuse car il était incapable de réguler sa température. Il allait rapidement être transféré dans un autre hôpital, le service de néonatalogie de la clinique dans laquelle nous nous trouvions ne prenant en charge que les bébés d'1,500kg au minimum. Cela signifiait que nous allions devoir être séparés au moins pour cette nuit. Donc pas de tétée de bienvenue et pas de mise au sein, ça je le savais, mais pas de peau à peau, pas de tire lait la première nuit, pas de contact avec mon enfant... J'étais abattue. Je voulais absolument le voir avant qu'il parte, et heureusement, j'en ai eu la possibilité l'espace de 5 minutes. Le papa a suivi notre fils dans le second hôpital, et je suis restée seule. Encore plus impuissante et démunie que je l'étais avant. Une nuit qui allait être sa première nuit, et dont je n'allais d'aucune façon faire partie... Je n'ai presque pas dormi. Le papa m'envoyait des photos de lui en peau à peau avec notre enfant, et cela me faisait infiniment chaud au cœur de voir que notre petit bout recevait de l'amour, de la chaleur, un peu de nous... J'ai préparé mes affaires, refait mes valises qui étaient en vrac depuis mon séjour pré-accouchement, et j'ai attendu. Physiquement c'etait comme si je n'avais pas accouché. Je n'écoutais pas mon corps, sa fatigue et ses douleurs. Tout se jouait à l'intérieur... Mentalement j'étais en ébullition. J'avais complètement changé d'état d'esprit. J'étais maman pour la deuxième fois, et mon fils avait besoin de moi. Je devais être forte. Je devais tout lui donner et être à ses côtés. Je devais être une guerrière. Le lendemain, l'ambulance est arrivée pour me rapatrier auprès de mon fils. J'étais exaspérée de devoir monter sur leur brancard alors que tout allait bien. Les minutes étaient des heures jusqu'à ce moment où j'allais pouvoir le voir, découvrir son état et ce qui lui avait été fait... La première nuit, il n'y aurait pas de place en chambre mère enfant. J'avais donc été installée dans le service gynéco, et je devrais partager ma chambre avec une dame. J'y jetais mes affaires avant de me ruer le plus vite possible au service néonat. Là, après avoir passé un premier sas, après avoir désinfecté mes mains, enfilé une blouse et un masque, puis après avoir franchi une deuxième porte en verre, je trouve mon bébé. Mon tout petit bébé qui nageait dans sa couche minuscule, coiffé de son bonnet de laine jaune et bleu turquoise, et qui partageait sa couveuse avec une adorable petite pieuvre... J'ai immédiatement demandé à faire un peau à peau. Enfin, je ressentais le bonheur de l'avoir contre moi. Je découvrais mon enfant... Mon fils était d'un calme olympien. Il ouvrait les yeux de temps à autre, mais somnolait la plupart du temps. Je l'observais, j'enregistrais les moindre détails... La forme de son nez, le dessin du contour de ses lèvres, les détails de ses microscopiques oreilles et de ses pieds, ses mains, ses phalanges, ses ongles... Bercée par les bruits du service et les bips incessants du matériel médical autour de nous... Nous sommes blottis l'un contre l'autre, et je remarque qu'il ouvre la bouche de temps en temps. Je décide de l'approcher de mon mamelon, et de le laisser faire. Il ouvre alors une bouche qui me semble énorme, proportionnellement à sa taille, et fait sortir son tout petit bout de langue... J'appelle l'auxiliaire et je lui montre. Je suis étonnée et ravie de noter une telle réaction, je n'en demandais pas tant. Elle m'aide à l'installer au sein correctement, jonglant habilement avec les fils, les capteurs et les électrodes qui le relient au scope. Et là, Sacha tétouille. C'est léger, à peine perceptible, mais il est intéressé par la chose. C'est un feu d'artifice qui explose en moi. Désormais, je ne suis plus seulement convaincue, je SAIS qu'on y arrivera, car lui aussi en a envie. Je passais donc ma première nuit à tirer mon lait toutes les trois heures, et à faire des allers-retours entre l'unité de soins intensifs du service de néonatalogie où se trouvait mon fils, et ma chambre, où j'essayais de dormir tant bien que mal, ma colocataire ayant décidé de laisser la lumière allumée toute la nuit... Le lendemain matin, une chambre mère-enfant se libère. Je suis la plus heureuse de l'univers, je vais être dans le même service que mon bébé... Finies les déambulations entre couloirs et ascenseurs. Je prends de nouveau mon paquetage et je monte m'installer. Je me rapprochais peu à peu de lui. Le troisième jour, mon fils sort des soins intensifs et me rejoint, dans cette chambre qui serait la notre pendant plusieurs semaines. On avançait encore d'un pas l'un vers l'autre. Désormais, seule la paroi en plexiglas de sa couveuse nous séparait... Nous respirions "le même oxygène". Je continue de tirer mon lait toutes les trois heures, en notant tout dans un carnet, même si pour l'instant rien ne sort de ma poitrine. Je ne doute pas, je suis patiente, et je ne me plains même pas des téterelles des kits stériles qui ne me sont pas adaptées. Les soignantes se veulent rassurantes et optimistes sans l'être trop. On m'explique un peu tout, le protocole, les soins quotidiens, le fonctionnement du service, la relève, la tournée des pédiatres... Je reçois plein d'informations et j'arrive à peu près à suivre. Mais en fait, à ce moment là, je n'ai qu'une seule chose en tête... Réussir à nourrir mon enfant. C'était ça mon objectif. Sacha, lui, pouvait prendre le temps qu'il voulait pour progresser. Désormais j'étais là, avec lui, sa grande sœur était entre de bonnes mains, sereine et patiente également... Rien ne pressait. Les premiers jours, il est alimenté de lait maternel provenant du lactarium, par sonde nasogastrique. C'est un petit tuyau tout fin, qui part d'un dispositif électrique dans lequel est posé une seringue (APS - Auto-push syringe) et qui va jusqu'à son estomac en passant par son nez. Je suis infiniment reconnaissante de ce trésor qui nous est offert par ces fées nourricières, elles ont mon éternelle gratitude... Mais j'espère malgré tout réussir rapidement à subvenir moi-même aux besoins alimentaires de mon petit lutin. Mes heures sont donc rythmées par le son produit par le tire-lait, et je fais tout pour faire venir la montée de lait... Je tente de me reposer mais je ne lâche pas mon fils, qui est, je le sais, le meilleur galactogène qui puisse exister. Lorsque enfin, au cours de la nuit de J3 à J4, le 14 février à 2h17, j'arrive à extraire 10ml de colostrum, j'explose de joie... Dix millilitres, c'est une dose complète pour mon fils. Je sais que quelques heures plus tard, il serait alimenté grâce à moi. C'est alors fièrement que je colle notre étiquette sur le premier "biberon" (récipient avec un couvercle bleu contenu dans le kit stérile du tire lait) de mon bébé. Jusqu'ici, j'avais déjà réussi à tirer un ou deux millilitres de lait, que nous lui avions glissé entre les lèvres tel une petite gourmandise, mais là, ce "pas grand chose", c'était énorme... Une fois ma production lancée, il allait falloir que Sacha apprenne à téter efficacement. S'enchaînent donc les tétées-pesées angoissantes, additionnées à la douleur d'une très grosse crevasse causée par la téterelle inadaptée mentionnée plus haut... Il y a également une autre ombre au tableau, une jaunisse dont mon fils peine a se débarrasser, et qui le fatigue tellement qu'il ne parvient plus à téter. Mais cela ne me décourage pas, et Sacha viendra finalement à bout de son ictère à quatre jours de vie. On essaye de me convaincre d'utiliser un bout de sein pour ma crevasse. Je m'y refuse... Toutes les auxiliaires et les puéricultrices n'ont pas le même discours, certaines sont mieux formées que d'autres, l'une d'elle est même plutôt calée mais elle n'est pas souvent là. Je m'en moque, je me suis renseignée... Je ne commettrai aucune erreur, et mon allaitement ne serait pas mis à mal (comme cela avait par ailleurs été le cas lors de l'allaitement de ma fille) par d'éventuels mauvais conseils. Petit à petit, l'ensemble du personnel finit par comprendre et accepter que je préfère me débrouiller. Plus les jours passent, plus je suis autonome, et rien ne peut me rendre plus heureuse. J'ai appris à ne plus m'emmêler dans les fils en changeant sa couche, j'ai appris à lire les données du scope, cet écran anxiogène, que je regarde de moins en moins à mesure que le temps passe et que je constate que tout va bien, et duquel je finirai même rapidement par apprendre à couper l'affichage... J'ai appris les gestes qui respectaient au mieux sa physiologie, j'ai appris à traduire comprendre chacune de ses réactions, et j'ai appris à me faire confiance. Je prends progressivement de l'assurance, et je me réapproprie autant que possible mon rôle de maman. À cinq jours de vie, Sacha réussit à prendre dix-huit grammes au sein sur sa dose fixée à vingt millilitres. C'est une victoire époustouflante à mes yeux. C'est un champion, et j'ai la sensation que plus je vais bien, plus lui aussi, et plus il fait des progrès. On forme une belle équipe... Il me comble de bonheur et de fierté. J'ai un moral en béton, mais j'avoue que ma grande me manque... Elle nous rend régulièrement visite tout au long de notre séjour à l'hôpital, accompagnée de mes beaux-parents, et cela me fait un bien fou. Pas le moindre signe de babyblues ici... Juste la niaque et beaucoup d'amour. Un fil à déjà été retiré à mon fils (le KTVO), celui qui passait par son nombril et qui se finissait par une petite boîte rose. La température de la couveuse baisse progressivement. À une semaine de vie, je peux désormais lui faire porter un body taille 00 et cela m'enchante... Cela vient de nous, nous l'avons choisi pour lui, et c'est la première chose matérielle que l'on peut lui offrir. À neuf jours, c'est moi qui prends son premier bain, enveloppé d'un lange. Je saute de partout. À dix jours, mon tout petit passe en berceau chauffant. Il porte un pyjama et il dort sous une couverture. Je n'ose même pas y croire... Si ce n'est sa maigreur et la sonde dans son nez, mon bébé se rapproche en apparence de la normalité, et j'exulte de le regarder dormir dans la douceur de sa layette. Quand ton petit bout pleure après avoir été changé et après avoir mangé. Quand tu peux enfin le prendre dans tes bras, seule, sans avoir à sonner les infirmières, et que tu t'aperçois que c'est exactement de ça dont il avait besoin... Quand tu te sens pleinement maman, et que tu as retrouvé tes droits en même temps que la couveuse a disparu... C'est un bonheur incommensurable qui t'envahit. Désormais, il ne reste plus qu'à attendre que Sacha prenne suffisamment de poids et devienne un pro de la tétée. Dans ce domaine, je suis de nouveau impuissante et tout repose sur lui. Il y a des hauts et des bas, des jours ou même des semaines meilleures que d'autres... Bientôt, on met en place un protocole que l'on appelle Fleur de lait, et qui va servir à observer sa progression au sein en suivant plusieurs étapes. Le rituel des tétées pesées est fatiguant. Il implique de déshabiller complètement Sacha après chaque tétée pour voir combien de lait il a pris au sein, et je commence à en avoir marre de déranger mon pauvre bébé qui préférerait mille fois s'endormir paisiblement dans la chaleur confortable de mes bras... Il y a cette fameuse semaine, qui correspond à la 35ème semaine d'aménhorée lors d'une grossesse, dont on m'avait parlé en me prévenant qu'elle était souvent compliquée et très calme en terme de progrès... Nous avons pu vérifier et surtout confirmer cette théorie. Mon moral avait tenu jusqu'ici, mais lorsqu'il n'y a plus eu que la tétée qui "posait problème", j'ai commencé à m'en vouloir. Je me suis mise à douter et à me demander si je n'étais pas égoïste de m'acharner comme cela sur ce projet d'allaitement qui me tenait à cœur, alors que j'aurais tout aussi bien pu faire du tire-allaitement et lui laisser prendre le biberon qui le fatiguerait moins... Mais je retrouvais mes esprits et je persévérais. La suite serait meilleure au sein, et je ne parvenais pas à la voir autrement que de cette façon. On coupe enfin le chauffage du berceau lorsqu'il a deux semaines et demi. Il porte désormais une turbulette, et on lui a retiré le "cocon", sorte de coussin de grossesse miniature qui servait à le rassurer en lui donnant une position plus ou moins "regroupée". Au bout de trois semaines de vie, on atteint l'étape 4 du protocole Fleur de lait. Celle-ci consistait à passer 16h en donnant le sein à la demande sans tétées-pesées (et forcément sans complétement), et 8h de sein à la demande avec tétées-pesées, où nous devions complémenter si rations prises de façon incomplète. Il allait donc falloir procéder de cette façon pendant deux ou trois jours, peser bébé quotidiennement, et espérer qu'il prenne du poids. Il ne fallait pas qu'il en perde, il devait seulement stagner à son poids de la veille, ou au mieux, en prendre. C'était un peu étrange de ne pas pouvoir contrôler ce qu'il arrivait à téter, cela me faisait un peu peur, mais c'était le jeu, et surtout c'était la suite logique (les tétées-pesées n'auraient plus lieu une fois de retour à la maison). J'essayais d'avoir confiance en lui et en moi... Mais je guettais encore plus que d'ordinaire pour repérer les moindres signes d'éveil pouvant signifier qu'il voulait téter. Chaque jour, son poids augmentait. Je commençais peu à peu à y croire... Rapidement, on finit par passer à l'étape 5 du protocole, où les tétées pesées sont intégralement supprimées. Jusqu'ici tout se passe bien. Entre le 4 et le 5 mars cependant, mauvaise surprise... Sacha ne prend que 8g. La sortie allait donc être reculée, car les médecins estimaient qu'il devait prendre un minimum de 20g par jour, et que ce chiffre n'était pas bon. C'est un tout petit coup dur, mais qui suffit à me faire défaillir... Nous étions si proches du but... Je craque, je perds patience et j'en veux à tout le monde. J'ai l'impression qu'on nous détient prisonniers alors qu'il n'y a pas de raison à cela car tout va bien. Le 6 mars, les médecins donnent néanmoins leur feu vert pour couper le scope. On continue les tétées à la demande, à l'aveugle à 100% cette fois, avec une pesée quotidienne. Sacha arrache une énième fois sa sonde nasogastrique, et je note avec plaisir qu'on ne la lui remet pas. Depuis déjà quelques jours, les puéricultrices ne passent me voir qu'une fois dans la journée pour noter le poids de mon fils, et je ne m'en porte pas plus mal, même si je trouve le temps long. En effet, il n'y a ni télévision ni musique en néonatalogie. La raison est qu'il est préférable d'éviter les sur-stimulations visuelles et auditives qui nuiraient à bébé. Jusqu'ici rien de cela ne m'a manqué, mais mis à part bouquiner et surfer sur mon téléphone, je n'ai rien à faire... Le 7 mars au soir on m'annonce que la sortie est pour le lendemain si la pédiatre donne son accord. Je vis un véritable ascenseur émotionnel. Alors que deux jours auparavant on me parlait d'une sortie encore lointaine, voilà que tout s'enchaîne... Je n'arrive pas à suivre et je n'ose plus me réjouir de peur de me casser les dents une fois encore. Le lendemain allait être la journée la plus longue de tout notre séjour... Le verdict du pédiatre se faisait attendre, et je ressentais cela comme une torture ultime. Par superstition, je n'avais pas osé commencer la préparation de nos valises. À 18h, après une dernière pesée, qui nous annonçait un poids de 2,175kg, nous obtenions notre clé pour la sortie. Je jetais toutes nos affaires en vrac le plus vite possible dans nos sacs et nos valises, je remerciais rapidement mais avec tout mon cœur les membres de l'équipe présents sur les lieux à ce moment là, et nous partions aussi vite que possible, de peur que pour une raison inconnue on ne vienne m'annoncer que l'on changeait d'avis... Sacha dans son cosy. Sacha à l'air libre. Sacha dans notre voiture. Puis enfin, Sacha chez lui, dans son foyer, entouré de sa famille. Et moi dans mon paradis sur terre. Cette aventure a été l'une des plus intenses de ma vie. Et pourtant, je ne regrette rien. Nous avons eu un parcours de guerriers. Nous avons fait preuve de courage et de persévérance. Nous nous sommes battus, et avons réussi. Je suis fière de notre merveilleux allaitement, qui dure encore aujourd'hui à 21 mois, malgré la traversée d'une grossesse comme nouvelle épreuve. Et lui, ce tout petit lutin, il aura remporté fièrement tous les combats, et gravi tous les obstacles haut la main. Il m'a tellement scotchée à quelques heures de vie seulement. Enfin, tout cela, malgré les difficultés rencontrées, nous aura permis de créer ce lien si fort, si particulier, ce lien indescriptible qui nous unit, presque plus encore que le cordon qui nous reliait. Alors, aussi bizarre que cela puisse paraître, je ne regrette pas d'avoir eu la chance de faire la connaissance de mon fils plus tôt. Même si nous sommes passés par toutes les émotions possibles, positives comme négatives, même si ça n'a pas toujours été simple et que nous avons parfois craqué, jamais je ne regretterai de l'avoir finalement rencontré, ce vendredi 10 février au lieu du 3 avril 2017.

34 commentaires
F
Fℓσriαne - insta camera:
Un immense bravo à celles qui auront eu le courage de tout lire !! ? (Et pardon d'avance pour les fautes s'il y en a, et la concordance des temps hasardeuse... Mouahaha... ?).
7 nov. 2018

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?
?? ຕαηᴏη ??‍?‍?‍? Maël & Gabrie...
C'est une très belle histoire, un très beau combat ❤️
7 nov. 2018

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M
Madame K 💍
Je lirais pendant la sieste ?
7 nov. 2018

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A
Anne Lise
24 mai 2018

Soirée aux urgences. Toujours de la tachycardie avec oreilles qui bourdonnes constamment, grosse fatigue, tension un peu + élevée (11,7 au lieu de 9,6) et essoufflée x1000.Apparement tout ça lié à mon anémie mais c’est bizarre car anémie depuis le début de la grossesse. Par contre cœur à en moyenne 100 pulsations/min ⬇️

4 commentaires
A
Anne Lise
Ils comprennent pas trop pour le cœur mais me dise que la fatigue plus le bb qui appuye sur les organes ça doit forcément jouer. Je suis hyper inquiète. J’ai peur qu’ils passent à côté de quelque chose. D’une prééclampsie ou j’en sais rien. Mais le cœur qui fait de la tachycardie c’est horrible. Je le sens raisonner tout le temps dans ma tête. Ça me le fait même quand je suis allongée. Je deviens dingue. D’autres dans mon cas avec des pulsations élevées en continue ? Et les mêmes symptômes?
24 mai 2018

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😇
😇Aurelie
Dernière fois que ma gygy m'a pris la tension 12/7 au lieu de 10/5 et 110 pulsations au lieu de 80 mais elle m'a rassurer en me disant que c'était la fatigue et elle m'a donner la vit D à prendre Je sais pas si c'est lié mais vu que je suis au norme minimal sur ma pds
24 mai 2018

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A
Audrey-5/6/13-16/6/18
Repose toi un max ma belle s'il n'y a pas de pré eclampsie et que c'est l'anemie il faut te ménager. Bonne journée ?
25 mai 2018

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l
lehnamari
4 mai 2018

Lors de mon rdv chez le doc mercredi dernier, au vu de ma tension élevée mes migraines mes douleurs du rachis cervical et mon etat de fatigue physique, le doc m'a vivement conseillé d'ARRETER L'ALLAITEMENT!!!!!!!!!!!!! Comment vous dire que je ne suis vraiment pas prête surtout que mon fils s'y interresse encore plus qu'avant ces dernier temps?

9 commentaires
J
J'être ... Une Licorne 🦄
Il est dingue ton doc
4 mai 2018

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l
lehnamari
il me dit que par rapport a la position lorsque j'allaite ça aggrave mes douleurs dorsale et que vu que je suis tres fatiguée et que l'allaitement fatigue encore plus c'est pas bon pour moi pour ma propre santé je sais pas quoi penser car pour ma fille ça s'etait fait naturellement.... mais pour mon fils qui va faire 1 an a la fin du mois je le sent pas pret bien au contraire il réclame souvent en ce moment surtout avec sa poussée dentaire
4 mai 2018

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A
Anne♥️MamanZen 👅👦👨👶
Va voir l'ostéopathe pour ton dos. C'était devenu un enfer pour moi d'allaiter et depuis je revis !
4 mai 2018

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J
Justine ??
7 sept. 2017

Encore un petit séjour aux urgences ? Envoyer par ma sage femme .. Tension élevée et mauvais resultats .. Punaise je commence vraiment a fatiguer moi avec tout ca .. ?

11 commentaires
e
elo
Si ta tension est trop souvent élever il devront te déclencher .
7 sept. 2017

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J
Justine ??
Jeudi dernier j'y suis aller pour la meme chose, ils m'ont hospitaliser 24h pour ne rien faire de plus car ma tension était bonne .. Mais la rebelotte chez la sage femme tension a plus de 15 .. Et albumine tout ca dans les urines ..
7 sept. 2017

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e
elo
punaise il ne devrais pas attendre moi il m on laisser 1 semaine avec une tension à 16 et quand je suis aller contrôler ma sage femme avais péter les plomb parceke il m avais laisser comme sa et elle a pris la décision de me déclencher
7 sept. 2017

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